ChatGPT est un puissant outil, mais risque aussi de faire disparaître certains métiers. Découvrez quels sont les professions les plus menacées par un « grand remplacement » par l’IA dans les années à venir…
L’intelligence artificielle ChatGPT est déjà utilisée par de nombreux professionnels, afin d’automatiser le travail au quotidien. Cet outil est exploité pour le marketing, mais aussi par les agents immobiliers pour la rédaction d’annonces.
Même les étudiants s’en servent pour rédiger leurs dissertations, et les cybercriminels pour créer des malwares. Il existe de nombreuses façons de gagner de l’argent avec ChatGPT, et vous pouvez consulter notre guide complet pour en savoir plus.
Cette innovation technologique majeure pourrait bien initier un grand chamboulement, et Bill Gates est convaincu qu’elle va changer le monde. Comme à chaque révolution industrielle, des métiers vont être remplacés ou supprimés pendant que de nouvelles professions émergent.
Face à la puissance du chatbot d’OpenAI et des IA similaires comme Google Bard, une question évidente se pose : quels métiers vont être remplacés, et dans combien de temps ?
Programmeur informatique
ChatGPT peut facilement écrire du code informatique pour programmer des applications et des logicielles. Cette IA est capable de déceler les erreurs dans le code rédigé par des humains, et convertir des idées formulées en langage naturel en code.
Pour l’heure, il s’agit plutôt d’un assistant que d’un remplaçant pour les programmeurs. Toutefois, dans un avenir proche, l’IA va s’améliorer et risque de faire disparaître ce métier en le rendant inutile.
Différents métiers de la tech comme développeur logiciel, développeur web ou même Data Scientist sont très demandés à l’heure actuelle, mais pourraient être prochainement automatisés par l’IA.
Elle est capable de produire du code plus rapidement, permettant d’accomplir des travaux avec moins d’employés. Même OpenAI, le créateur de ChatGPT, envisage déjà de remplacer ses propres ingénieurs logiciels…
Journaliste
Les métiers de l’univers des médias comme journaliste, rédacteur technique, publicitaire ou tout autre rôle impliquant la création de contenu sont directement menacés par ChatGPT et les outils similaires.
Pour cause, l’IA est capable de lire, écrire et comprendre les données basées sur le texte. Au fil du temps, sa capacité à analyser et interpréter le langage et l’information va s’améliorer. Selon l’économiste Paul Krugman, ChatGPT est déjà capable d’écrire « plus efficacement que les humains ».
D’ailleurs, l’industrie des médias a déjà commencé à expérimenter le contenu généré par IA. Le site web BuzzFeed a annoncé son intention d’utiliser ChatGPT pour produire de nombreux dossiers.
De même, CNET a utilisé un outil similaire pour écrire des dizaines d’articles. Même si des corrections ont dû être apportées par la suite, les améliorations futures vont permettre de remplacer totalement l’humain dans ce domaine.
Certes, un robot n’est pas capable de faire preuve d’esprit critique indispensable au journaliste. Mais à l’heure actuelle, combien de journalistes humains possèdent encore cette qualité ?
Assistant juridique
Dans le domaine du droit et de la justice, les métiers comme parajuriste ou assistant juridique sont dans le collimateur de l’IA.
Ces professions consistent principalement à consommer de larges volumes d’informations, à les synthétiser et à les présenter de façon plus digeste.
Or, il s’agit là encore d’une tâche à la portée de ChatGPT. Les données sont structurées, textuelles, et peuvent donc être aisément traitées par l’IA générative.
De manière générale, ChatGPT menace tous les métiers liés au langage. Toutefois, là encore, un certain degré de jugement humain est requis pour comprendre ce que requiert un client ou un employeur.
Analyste de marché
Les analystes de marché sont très utiles pour collecter des données, identifier des tendances et les utiliser pour concevoir une compagne marketing efficace ou suggérer de nouvelles idées de produit.
Toutefois, l’IA excelle pour l’analyse de données et la prédiction de résultats. Par conséquent, ce métier pourrait être entièrement automatisé dans un avenir proche.
Enseignant
Partout dans le monde, les enseignants s’inquiètent de voir leurs étudiants exploiter ChatGPT pour faire leurs devoirs à leur place ou tricher aux examens. Toutefois, ils devraient surtout s’inquiéter de se faire voler leur poste par l’IA.
Selon Pengchen Shi du Rochester Institute of Technology, interrogé par le New York Post, le chatbot peut déjà donner des cours très facilement.
Les seules limites actuelles sont les bugs techniques et les erreurs factuelles que commet l’IA, mais ces obstacles peuvent être surmontés rapidement.
Dès lors, rien n’empêchera de remplacer les enseignants par des robots à l’exception d’une volonté de protéger leurs emplois et de maintenir un contact humain dans les établissements scolaires…
Analyste financier
Les métiers du secteur de la finance comme analyste ou conseiller personnel sont également menacés par ChatGPT. Pour cause, ces professions requièrent de manipuler de larges volumes de données numériques.
Or, l’IA est capable d’identifier des tendances sur un marché, de mettre en lumière les performances des différents investissements d’un portefeuille, de communiquer et d’utiliser d’autres données pour prédire un meilleur mélange d’investissement.
Par conséquent, même si ces professionnels sont hautement rémunérés à l’heure actuelle, une large part de leur travail peut être automatisée…
Trader
Les « loups de Wall Street » risquent de retourner chasser dans la forêt, remplacés par ChatGPT. De nombreux traders utilisent déjà ce chatbot pour créer des algorithmes d’automatisation.
Les débutants dans les banques d’investissement sont particulièrement menacés, puisqu’ils passent deux ou trois ans après leurs études à travailler comme des robots sur Excel. Aucune des tâches qui leur sont confiées n’est hors portée de l’IA.
Graphiste
Si ChatGPT est spécialisé dans le langage et le texte, les graphistes doivent faire face à un autre type d’IA : les outils « text-to-art » tels que DALL-E, StableDiffusion ou MidJourney.
Ces plateformes permettent de générer des images impressionnantes à partir d’un simple texte. En décembre 2022, trois professeurs de Harvard ont publié un article pointant du doigt la façon dont DALL-E risque de bouleverser toute l’industrie du graphisme.
Des millions de personnes sont désormais capables de créer et manipuler des images, et l’économie pourrait s’en trouver chamboulée. Selon ces experts, les récentes avancées dans l’IA vont induire une période difficile de souffrance économique pour les métiers impactés et les professionnels peinant à s’adapter.
Secrétaire
Une large part du métier de secrétaire consiste à écrire des emails ou à gérer des emplois du temps, notamment pour planifier ou annuler des rendez-vous.
Or, ChatGPT peut très facilement rédiger de tels contenus. Il n’y a pas de créativité impliquée, et il est plus efficace de confier cette tâche à l’IA que de charger une personne de s’en charger manuellement. Les postes de secrétaire les plus basiques sont donc directement menacés.
Comptable
Jusqu’à présent, le métier de comptable était perçu comme une profession très stable. Pourtant, même cette activité est mise en péril par l’IA.
Selon Brett Caraway de l’Université de Toronto, les métiers intellectuels sont particulièrement menacés par cette nouvelle technologie. A ses yeux, ceci concerne notamment les comptables et les avocats.
Cet expert s’attend à ce que cette innovation perturbe profondément le marché de l’emploi et la politique. Il estime que certains professionnels ont déjà été mis au chômage par l’IA.
Agent de service client
Voilà déjà plusieurs années que les entreprises utilisent des robots pour leurs services clients. En vous rendant sur un site web, vous avez probablement déjà communiqué avec un chatbot vous proposant son assistance.
Avec ChatGPT et d’autres IA similaires, cette tendance va inévitablement s’accentuer. Selon une étude publiée en 2022 par Gartner, les chatbots seront le principal canal de service client pour 25% des entreprises d’ici 2027.
Vous connaissez désormais les métiers les plus menacés par ChatGPT et les IA similaires. Malgré la volonté politique et l’intérêt économique de préserver les emplois, l’automatisation sera la voie la plus viable pour les entreprises et il sera difficile de les empêcher de l’emprunter.
Afin d’éviter de subir ce remplacement, il est recommandé de suivre des formations pour acquérir de nouvelles compétences en vue d’une éventuelle reconversion.
Le créateur de ChatGPT révèle quels sont les métiers menacés
Le 20 mars 2023, OpenAI a publié une étude menée aux côtés d’Open Research et de l’Université de Pennsylvanie.
Intitulée « GPTs are GPTs: An Early Look at the Labor Market Impact Potential of Large Language Models », cette étude révèle quels sont les métiers risquant d’être remplacés par ChatGPT.
Ironiquement, les résultats de cette recherche suggèrent que les métiers à haut salaire sont plus à risque que les professions moins bien rémunérées.
De manière générale, les métiers ne nécessitant pas de diplôme sont davantage à l’abri. En revanche, l’avenir semble compromis pour tous les rôles impliquant de la programmation ou de la rédaction.
Les secteurs comme la finance, l’éducation, le journalisme, l’ingénierie et le graphisme sont particulièrement en danger.
En revanche, les métiers dépendant de la pensée critique ou de l’esprit scientifique ne sont pas menacés d’automatisation… pour le moment.
L’étude confirme ainsi un risque de grand remplacement pour les professions de :
- Mathématicien
- Spécialiste en déclaration d’impôts
- Analyste financier quantitatif (Quant)
- Rédacteur et écrivain
- Designer d’interface numérique (UI) ou web
- Sténotypiste judiciaire
- Sous-titreur
- Relecteur
- Comptable
- Journaliste
- Assistant administratif
Voici au contraire les métiers à l’abri de ChatGPT, toujours selon OpenAI :
- Opérateur d’équipement agricole
- Athlète et sportif professionnel
- Mécanicien automobile
- Maçon
- Cuisinier
- Employé de cafétéria
- Barman
- Plongeur en restauration
- Installateur et réparateur de câble électrique
- Charpentier
- Peintre
- Plombier
- Boucher et poissonnier
- Abatteur
- Tailleur de pierre
Vous l’aurez compris : alors que les métiers manuels ont longtemps été dévalorisés en France, nous allons probablement assister à un retour en force de ces professions à l’ère de l’IA. Du moins, jusqu’à ce que ChatGPT possède un corps robotique…
Goldman Sachs prédit le remplacement de 300 millions d’emplois
Un nouveau rapport publié le 28 mars 2023 par Goldman Sachs confirme les dangers d’un remplacement massif par l’intelligence artificielle.
Selon cette étude, les systèmes d’IA générative pourraient mener à une « discrimination significative » sur le marché du travail et affecter environ 300 millions d’emplois à temps plein dans le monde.
Pour tirer cette conclusion alarmante, les chercheurs Joseph Briggs et Devesh Kodnani ont analysé les données sur l’emploi en Europe et aux États-Unis.
D’après leurs estimations, l’automatisation pourrait impacter les deux tiers des emplois actuels à différents degrés. À elle seule, l’IA générative pourrait remplacer un quart des travailleurs actuels.
Une nouvelle fois, tout comme OpenAI, Goldman Sachs estime que les « cols blancs » sont les plus menacés. Les employés des secteurs du droit et de l’administration sont particulièrement exposés.
Toujours d’après le rapport, une implémentation massive de l’IA générative pourrait permettre une importante réduction des coûts du travail et la création de nouveaux emplois.
Déjà à l’heure actuelle, le rôle de Prompt Engineer (ingénieur de prompt) connaît un véritable essor. Il consiste à rédiger des prompts de haute qualité pour diriger les outils comme ChatGPT avec précision ou pour les tester.
Par ailleurs, les chercheurs de Goldman Sachs estiment que l’IA pourrait fortement augmenter la productivité mondiale. Au total, le PIB mondial annuel pourrait augmenter de 7% grâce à cette technologie !
ChatGPT affirme pouvoir remplacer 5 millions d’emplois rien qu’aux aux Etats-Unis
Il s’avère que ChatGPT lui-même sait qu’il risque de voler des emplois. L’entreprise Challenger, Gray & Christmas a récemment demandé à l’IA le nombre de travailleurs qu’elle s’attend à remplacer, et sa réponse fait froid dans le dos : 4,8 millions rien qu’aux Etats-Unis…
De quoi renforcer les craintes des salariés et des législateurs quant aux risques des LLM tels que ChatGPT.
Selon Andrew Challenger, toutefois, à l’heure actuelle, « l’intelligence artificielle devrait être vue comme un outil pour soutenir les travailleurs et non comme un remplacement pour leurs rôles ».
En effet, « les modèles de langage prédictifs peuvent être utilisés pour automatiser des tâches, donnant aux travailleurs plus de temps pour se focaliser sur celles impliquant un plus haut niveau de réflexion ».
L’entreprise a aussi demandé à l’IA quels sont les métiers qu’elle peut remplacer. Les professions citées en réponse sont celles de représentant de service client, rédacteur technique, traducteur et interprète, ou encore commis à la saisie de données.
En termes d’industries et secteurs d’activité, ChatGPT estime pouvoir exceller dans les domaines de la data science, du machine learning, de l’informatique, des mathématiques et statistiques, de la robotique et de l’automatisation, et de l’entreprise…
L’IA va effacer 83 millions d’emplois d’ici 2027, selon le WEF
Au-delà d’un bouleversement, le monde de l’emploi traverse une véritable révolution causée par les chatbots IA comme ChatGPT, Microsoft Bing et Google Bard.
Si des métiers disparaissent, de nouvelles professions voient le jour. Selon l’étude Future of Jobs 2023 menée par le Forum Économique Mondial, 69 millions de postes vont être créés dans les cinq prochaines années.
Selon la même source, toutefois, 83 millions d’emplois seront supprimés d’ici 2027. Cette étude se base sur un sondage réalisé auprès de 803 entreprises, pour un total de 11,3 millions d’employés.
Ces organisations représentent 27 industries et proviennent de 45 pays différents. Au total, 10,2% des emplois vont croître et 12,3% vont décliner. Un total de 23% des jobs seront impactés par l’IA.
L’IA va remplacer 80% des métiers humains, et c’est tant mieux selon le CEO de SingularityNET
Selon Ben Goertzel, chef d’entreprise américano-brésilien du domaine de la tech, l’intelligence artificielle va remplacer 80% des métiers humains « dans les prochaines années ».
Lors du Web Summit de Rio de Janeiro, début mai 2023, il a déclaré que « à peu près tous les métiers liés aux formalités administratives vont pouvoir être automatisés ».
À ses yeux, il ne s’agit toutefois d’une chose négative. Cela va permettre aux gens de « trouver de meilleures choses à faire de leur vie que travailler pour un salaire ».
Malgré tout, le businessman de 56 ans admet que des problèmes sociaux risquent de survenir quand « l’IA va rendre les métiers humains obsolètes l’un après l’autre ». Néanmoins, il ne sait pas comment résoudre ces problèmes.
Il est également pessimiste concernant les intentions des grandes entreprises de la tech développant les produits IA.
Selon lui, « les entreprises finançant la recherche en IA n’accordent aucune importance au fait de faire de bonnes choses. Elles veulent maximiser leur profit ».
De son côté, Goertzen est le CEO de SingularityNET : un groupe de recherche développant une « IA générale » dotée de capacités cognitives humaines.
En dépit de ses inquiétudes, il s’oppose à l’idée d’une pause dans le développement de l’IA réclamée par grand nombre d’experts.
Il estime qu’il s’agit d’une idée « bizarre », qui reviendrait à interdire internet. En effet, comme ChatGPT, « internet vous donne des informations au bout des doigts et propage de fausses informations ».
Partisan d’une « société libre », Goertzel est convaincu que l’IA contribuera à améliorer la société tant que les intentions derrière son développement sont bonnes.
Les robots dotés d’intelligence artificielle pourraient notamment tenir compagnie aux nombreuses personnes âgées esseulées aux États-Unis. Ils pourraient écouter leurs histoires, répondre à leurs questions, les aider à appeler leurs enfants ou même à commander en ligne.
Comme le souligne l’entrepreneur, un tel cas d’usage de l’IA n’élimine pas de jobs humains puisqu’il n’y a tout simplement pas assez d’infirmières et d’aides à domicile pour couvrir la demande.
L’OCDE publie un rapport alarmant sur l’IA
C’est au tour de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) de partager ses funestes prédictions sur le futur de l’IA.
Dans son rapport intitulé « The Future of Work : How does artificial intelligence affect jobs and skills », publié début juillet 2023, l’institution révèle quels sont les métiers les plus vulnérables à l’automatisation.
D’après cette enquête, ce sont ironiquement les emplois les plus qualifiés qui sont les plus menacés par cette technologie révolutionnaire.
Les avocats, ingénieurs, médecins et autres professionnels aux compétences cognitives élevées risquent de voir leurs métiers automatisés ou externalisés.
Plus précisément, ce sont les qualifications telles que l’analyse, la résolution de problèmes, ou encore la prise de décision qui sont dans le collimateur.
L’intelligence artificielle est en effet capable d’effectuer ces tâches plus efficacement que les humains, et pour un coût nettement moindre.
Au total, environ 27% des emplois des 38 pays membres de l’organisation sont en voie de disparition. Outre la France, ceci concerne aussi le Royaume-Uni, l’Allemagne, les États-Unis ou encore le Japon.
À l’inverse, les métiers exigeant des compétences sociales ou créatives devraient être épargnés. Ceci inclut la collaboration, l’empathie ou l’innovation puisque ces aptitudes sont plus difficiles à reproduire par les machines.
Les travailleurs tels que les enseignants, les artistes ou les infirmiers pourraient donc être à l’abri du grand remplacement… du moins pour le moment.
Au-delà des niveaux et de la qualité des emplois, l’OCDE estime que l’IA va impacter la manière dont le travail est organisé, le type de tâches que les travailleurs effectuent et les compétences requises.
On déplore aussi des risques liés à la protection de la vie privée, à l’intensité du travail et aux préjugés. L’enquête révèle un large fossé entre ce que les travailleurs pensent aujourd’hui de l’usage de l’IA et leurs craintes pour le futur.
Face à ces constats, l’organisation appelle à l’action politique immédiate pour éviter de laisser de nombreux actifs sur le carreau.
Pour permettre aux professionnels de s’adapter à l’IA, il pourrait être judicieux d’user de cette technologie pour concevoir des formations et les dispenser.
À l’heure actuelle, malgré les efforts déployés par les gouvernements au cours des dernières années, le taux de participation des personnes peu qualifiées aux formations reste inférieur à ceux des personnes moyennement ou hautement qualifiées.